FabBot
Le studio Lo présentera le 17 février prochain, à la galerie Ars Longa, son projet FabBot, un centre d’usinage mobile assisté par ordinateur. L’objectif de cette journée est de fédérer, autour de ce projet, un certain nombre de designers, artistes, amateurs, étudiants… qui seraient intéressés par le fait d’expérimenter le FabBot. Ensuite, durant plus de six mois (jusqu’en septembre prochain, date à laquelle une exposition rétrospective de tous ces travaux sera organisée), le FabBot sera mis à disposition « d’à peu près n’importe qui souhaitant faire à peu près n’importe quoi ». A une époque marquée par les thématiques du co-design, de l’user-centred design, de l’auto-production, le studio Lo nous laisse ici entrevoir une méthode de projet différente (conception, fabrication, distribution), porteuse d’une refonte (même humble) d’un processus industriel par définition globalisant et nivelant.
Le FabBot est un robot ultraléger permettant de découper et de graver sur de grandes surfaces. Il a été développé par le Studio Lo (Aruna Ratnayake et Eva Guillet) lors de leur projet de post-diplôme mené à l’école de design de Saint-Etienne.
Et comme le précisent les designers, « il peut être utilisé pour post-produite des objets déjà existants, être utilisés in situ sur un chantier, être prêté, vendu ou mutualisé pour du Do it yourself ».
Que ces hypothèses sur l’avenir se vérifient ou non, que ce type de projets arrive à se substituer, même en partie, à une production industrielle par définition globale et nivelante, sont évidemment des questions qui méritent d’être posées, même s’il semble trop tôt pour y apporter une réponse définitive.
Ce qu’il faut par contre remarquer, et qui constitue une certitude d’aujourd’hui, c’est que de plus en plus de designers inventent de tels nouveaux modèles de conception (voir aussi notre article consacré au projet The idea of a tree), qu’ils n’inscrivent plus de la même manière (par choix ou par défaut) leur action dans le processus de production, qu’ils ambitionnent d’autres types de relations avec l’utilisateur final de leurs productions.
Plus d’informations sur fabbot.blogspot.com.
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Calendrier:
17 février 2010 (19h): rencontre à Ars Longa avec les artistes, designers, amateurs, étudiants intéressés, etc.
De février à septembre 2010:
- Collecte des projets et des textes de contributeurs
- Développement des projets retenus
- Création du catalogue (restitution projet FabBot + textes préparatoires à une journée de réflexion)
- Préparation de la journée de réflexion sur l’avenir des FabLabs
Septembre 2010: Exposition finale d’une semaine.
Pendant une semaine, Ars Longa deviendra le showroom FabBot et présentera les pièces issues de l’appel à participation, qui seront vendues au profit de PROJET FABBOT.
Une journée de réflexion clôturera l’exposition.
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A propos de FabLab (informations provenant du Studio Lo):
En réduisant considérablement les coûts de développement, en diminuant l’investissement nécessaire et les risques inhérents à la production en série, l’unification de la chaîne numérique -conception, fabrication, distribution- permet l’émergence de petites structures. Un scénario qu’explore activement studio Lo et qui l’a amené à créer le FabBot.
A l’initiative du premier FabLab et des premières recherches universitaires sur l’auto-production assistée par ordinateur, dans le cadre d’un cours désormais célèbre intitulé “comment fabriquer (presque) n’importe quoi”, Neil Greshenfeld nous promet, pour demain, une démocratisation des moyens de production équivalente à ce que nous avons pu observer en informatique.
Contraction de Fabrication Laboratory, le FabLab est un atelier de dimensions modestes disposant d’un réseau de machines de production commandées par ordinateur. Souple et réactif, le système FabLab permet de travailler à différentes échelles une grande variété de projets, depuis la simple étagère en bois jusqu’aux objets équipés de dispositifs électroniques.
Ce matériel est en général mis à disposition des populations locales, dans un but de sensibilisation de plus jeunes aux technologies de pointe et d’assistance à l’initiative entrepreneuriale.
L’intention avouée du FabLab program, avec 34 Fablabs recensés dans une dizaine de pays développés ou en voie de développement, est de concurrencer la production de masse, par la mise en place d’unités de productions décentralisées.
Que ce scénario d’anticipation se vérifie (ou non), il est probable que cette chaîne numérique unifiée suscite de nouvelles vocations de producteurs parmi les designers, mais aussi de nouvelles pratiques amateures (DIY).
De tels systèmes de production sont ils viables? Doivent-ils être généralisés?
Peuvent-ils se substituer à l’industrie de grande échelle ou du moins cohabiter?
L’exposition PROJET FABBOT donnera lieu à l’édition d’un catalogue d’exposition qui rassemblera les pièces présentées dans l’exposition, mais aussi des textes de fond sur la société à l’âge des FabLabs.
le 12 février 2010 à 11 h 26 min
Pour ceux qui veulent approfondir se brancher sur le site de l’IRI , département du Centre Pompidou, sur les « entretiens du nouveaux monde industriel » au Centre Pompidou et sur le maestro d’ars industrialis,de la société de contribution, et de la nouvelle société indus ,le philosophe « Bernard Stiegler »…
IL y a des fab lab en Amerique du sud, en Afrique, en Inde….
Aucun étudiant designer futur victime de la desindustralisation ne doit passer à côté de cette révolution. Aucun consommateur, aucun designer qui veut devenir créateur producteur ne doit passer à côté .
Pour ceux qui ne trouveraient pas de textes, d’audio de video, de podcasts, je leur conseille de consulter les sites d’Asselin et d’Andrieu pour apprendre à chercher sur le net …. Il est toujours temps d’apprendre les opérateurs boléens et la syntaxe des moteurs de recherche. C’est ultra simple…. et pourtant 99 % des recherches sur le net se font sans…
le 12 février 2010 à 21 h 24 min
Le sujet fablab fait débat à l’ensci
http://www.nodesign.net/blog/index.php/post/2009/06/24/Du-FabLess-au-FabLAb-:
le 12 février 2010 à 21 h 54 min
Lire cette remarquable étude sur l’autoproducttion du studio Lo et de Jean Sebastien Poncet
http://www.esadse.fr/postdiplome/Azimuts/pdf/33__Azimuts33_auto-production.pdf Studio Lo et Jean-Sébastien Poncet