Portrait Todd Bracher: « Racines Carrées »
En partenariat avec le magazine Intramuros.
« Il rêverait de faire sienne la célèbre devise d’Eugène Wigner sur “la déraisonnable efficacité des mathématiques dans les sciences de la nature”. De la pureté à l’appliqué, Todd Bracher s’applique à rendre l’irrationnel rationnel. À l’écart des postures stylistiques. Attiré par l’apnée et l’adrénaline de ce qui lui est inconnu. Entre son laboratoire new-yorkais et la rétrospective qui lui sera consacrée à Sao Paulo en Septembre 2010, ses axiomes se multiplient, aux vecteurs de sa poésie. »
Géométries algébriques
« Il s’annonce profil bas, designer réfutant l’idée même d’infiltrer sa patte, son opinion esthétique à travers ses objets. Sans déroger, il construit des squelettes autour des concepts et laisse surfaces et formes prendre réalité, par elles-mêmes, biologiquement induites par l’anagramme mathématique. De son aversion pour le style en découle pourtant un. Conjugué selon les codes du langage scientifique. Un langage de pérennité et d’endurance, universellement accessible, sans référence culturelle marquée. Comme si ce domaine de connaissances abstraites construites à l’aide de raisonnements logiques donnait naturellement naissance à des vérités purement formelles. “Dès l’enfance, je rêvais de devenir fermier. Captivé par le miracle de la nature laissant surgir de terre des formes et des couleurs en perpétuelle évolution. Une fois plongée dans l’urbain, cette fascination est devenue caduque et compliquée. Mon intérêt particulier pour les sciences et les mathématiques combinées avec la philosophie et la sculpture m’a conduit naturellement vers le design. Rare discipline à inclure toutes les dimensions précédentes”. »
Extrait du portrait consacré à Todd Bracher dans le numéro 148 (Mai-Juin 2010) magazine Intramuros (texte de Yann Siliec).
Quelques projets de Todd Bracher:
Table « T-No1″ pour Fritz Hansen (2008):
Table basse « TOD » pour Zanotta (2005):
Lampe poser « Stick » pour Designer (2009):
Lampe à poser « Dome » pour Mater (2009):
Tabouret de bar « Alodia » pour Cappellini (2010):
Table basse « Tray » pour Liv’it (2004):
Ce portrait est au sommaire du numéro 148 d’Intramuros, dont voici la couverture:
le 20 mai 2010 à 8 h 58 min
Todd Bracher montre que le design américain indépendant existe contrairement à ce que disent certains experts…. Il est l’un des rares à avoir pu faire éditer en Italie (Serralunga) un meuble primé à ICFF NY et il rejoint Benshetrit chez Cappellini
http://3rings.designerpages.com/wp-content/uploads/2008/05/at-icff-todd-bracher-s-boom-larger.jpg
Cet article, comme celui de Gilles Beley, m’a ennnuyé….Je n’y ai pas trouvé cette empathie intuitive, cette ébriété documentaire, cette ivresse des références qui vous éclaire et vous emporte vers le rêve si vous êtes un regardeur ou l’inspiration si vous êtes un créateur…
le 20 mai 2010 à 9 h 55 min
Je suis d’accord avec vous prof Z concernant l’article,
Je le trouve pas en accord avec ce qu’on voit.
Le discours dans l’article est trop ‘dans les nuages/pretentious’ alors que ses produits sont plutôt ‘sur terre’ voir du vrai design industriel qui résout les problèmes du quotidien.
le 20 mai 2010 à 12 h 21 min
Je suis pourtant habitué à l’attention profonde , à la « deep attention », à la recherche, documentaires, aux propos argumentés, aux positions construites mais souvent je décroche… Comme je cite souvent Intramuros, on ne peut me taxer de sectarisme ( sans la liberté de blâmer….)
Un rédacteur, un journaliste, un critique, un universitaire doit servir ou contester le projet, le produit, le dessein du designer et non faire son numéro de pirouettes verbales, de maniaque textuel. ( lire paysage critique français du design contemporain Archistorm N°40)
PS: dans ce contexte j’achète la presse spécialisée au numéro et je l’avais exceptionnellement pris sans le feuilleter chez mon libraire pour comprendre le parcours de Todd Bracher…
le 20 mai 2010 à 12 h 45 min
Pas tout à fait d’accord avec vous: cela fait du bien de parcourir des articles bien écrits (d’autant que ce n’est qu’un extrait) qui intellectualisent le propos et croisent références et figures de style. Un peu de hauteur, que diable (qui connait Eugène Wigner?)!!
D’autre part, la simplicité dans le dessin est je pense la chose la plus difficile à obtenir. Todd B y parvient de bien belle façon.
Le texte est à la hauteur du personnage en quelque sorte. Un exercice de style.
le 20 mai 2010 à 15 h 32 min
Pas tout à fait d’accord avec vous sur les 3/ 4 de l’article mais le début cité ici est stratosphérique et décourage le lecteur.
On ne peut pas dire que ces projets soient connus de tous, donc quand on lit un long article on ne sait plus de quel projet il s’agit….
1/ « la simplicité dans le dessin est je pense la chose la plus difficile à obtenir »… C’est ce qu’on entend ici ou là mais la complexité est encore plus difficile à rendre simple… Ce qu’on désigne par la simplexité qui n’a rien avec avec ce qu’en dit Ora itoo…
2/ Si l’article est un exercice de styleS, ce n’est pas le cas de Bracher qui developpe plutôt des projets qui prônent une certaine impersonnalité.
3/ La visibilité d’un designer tient beaucoup à l’aspect externe du designer et à la saturation de l’image… bien qu’il s’en défende…
le 20 mai 2010 à 19 h 53 min
Il faut lire tout à fait d’accord avec vous…. mais comme cet extrait est le début de l’article je pense qu’il faut donner envie de lire surtout dans une société dominée par l’image…. et surtout tenir compte d’internet qui change les habitudes et la façon de lire…
le 20 mai 2010 à 21 h 09 min
Pour beaucoup la Table basse « TOD » pour Zanotta (2005) est son produit phare
Dans un mag de NY Todd Bracher pense que nous sommes dans un système fou :Il est également rare pour un projet de mobilier d’être fabriqué. Zanotta, par exemple, reçoit 300 propositions par semaine . Ils produisent une seule chaise, une table et un canapé par an …