État des lieux de la promotion et de la valorisation du design en France – Première partie*
Par Irène Berthezène.
*La seconde partie sera publiée la semaine prochaine
La politique nationale en matière de design n’est pas des plus limpides. En faisant des recherches, il est difficile de trouver une quelconque ligne directrice, voire difficile de trouver quoi que ce soit tout court. Première dispersion: en matière de politique publique, le design dépend alternativement ou conjointement du Ministère de la Culture et de la Communication, et du Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Cette double tutelle semble légitime quand on sait à quel point le métier de designer est protéiforme, mais elle n’aide pas la profession à se fédérer autour d’un programme clair.
Du côté du Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, où le design est avant tout perçu comme un facteur d’innovation, l’effort porte sur la promotion du design auprès des entreprises. En mai 2010, l’APCI (Agence pour la Promotion de la Création Industrielle), la Cité du design, et l’IFM(Institut Français de la Mode) ont rendu au ministère un rapport sur l’économie du design en France, qui met en exergue la méconnaissance du métier par les PME et PMI. Pourtant des efforts sont fournis, en premier lieu par le ministère lui-même, qui a mis en ligne le site « Entreprise et Design » à vocation pédagogique. Sur le portail, le chef d’entreprise égaré est encouragé: « ils ont réussi avec le design, faites comme eux! ». S’il expose assez clairement la valeur ajoutée du design pour l’entreprise et les modalités des collaborations possibles avec un designer, le site lui-même ne respiremalheureusement pas la créativité et l’innovation. Il ne présente aucune image de projets de design, et n’a pas été actualisé depuis janvier. Ce site semble être à l’image de la politique du ministère: pleine de bonne volonté, mais appliquée de manière erratique grâce à des ressources humaines et financières que l’on imagine volontiers restreintes.
Pourtant les relais existent, et sont même légion ; quel designer ne s’est pas demandé quel organisme se cachait derrière cet énième acronyme contenant le D de Design? Tout le monde semble cavaler pour valoriser et promouvoir cet appétissant gâteau qu’est le design: la Cité du Design, le Lieu du Design, l’APCI (Agence pour la Promotion de la Création Industrielle), Design France, l’IFD (Institut Français du Design), le VIA (Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement), l’AFD (Alliance Française des Designers), la FÉDI (Fédération du Design) etcétéra, etcétéra… Sans parler des structures régionales, privées, des écoles, musées, galeries, revues, qui lancent des projets de recherche, élaborent des chartes, organisent des colloques, formations, rencontres.
Toute cette agitation est plutôt bon signe pour la profession, et les belles initiatives ne manquent pas. Mais les principaux intéressés, à savoir les designers, savent rarement à qui il faut s’adresser pour tel ou tel service, et, désorientés face à cette offre cacophonique, se sentent peu concernés par ce qui pourrait être une politique globale, mais qui pour eux ressemble surtout à une gigantesque usine à gaz. Non seulement ces organismes coordonnent assez peu leurs actions, mais en viennent même parfois à se mettre en concurrence entre elles, comme l’a montré l’affligeant « duel » Designers Days vs Paris Design Week¹, ou bien la teneur de la lettre publique de l’AFD: « pour de réels partenariats » adressée au Lieu du Design². Tout cela ne contribue pas, hélas, à fédérer la profession.
Alors qui fait quoi, qui dépend de qui, qui travaille avec qui? Dans les « poids lourds » de la promotion du design, La Cité du Design (organisme public implanté en région Rhône-Alpes) et l’APCI (organisme privé) s’appliquent à former et informer les designers, les entreprises mais aussi le grand public, par le biais de partenariats, de concours, d’expositions: Biennale Internationale du Design de Saint-Étienne, Observeur du design… Le VIA (financé par l’Union nationale des industries françaises de l’ameublement UNIFA) ou la Villa Noailles (association financée par les deniers publics), eux, ont un rôle stimulant pour une création plus pointue, grâce aux cartes blanches ou aux aides à projet pour l’un, au festival international de la Design Parade pour l’autre. Au niveau régional, Les Ateliers de Paris offrent de vrais services aux « porteurs de projets » que peuvent être, entre autres, les designers (assistance juridique, formations, résidences, expositions). Toujours en Ile-de-France, le jeune Lieu du Design a fait beaucoup parler de lui à son ouverture, mais semble peiner à définir ses missions et son champ d’action.
A noter enfin, parmi les acteurs qui jouent désormais un rôle important dans la construction d’une identité française du design, le syndicat AFD (Alliance Française des Designers). L’AFD défend les droits des designers, et ne manque pas de tirer à bout portant dès qu’elle constate une irrégularité qui pourrait porter préjudice à la profession. Sur leur site, les marchés publics ou concours aux règlements non conformes au droit du travail sont sur liste noire, les structures de valorisation du design qui se font mousser de manière abusive sont épinglées. Elle vient de publier une « charte AFD des marchés publics », qui donne un cadre pour concevoir un « Avis d’appel public à la concurrence » (AAPC) respectueux des meilleures pratiques de commande publique de design.
Car il s’agit bien de structurer et d’encadrer une discipline qui peine à trouver sa place au sein de l’économie nationale ; et l’État en tant qu’employeur, s’il avait un seul rôle à jouer, serait celui d’exemple. C’est pour cette raison que la charte AFD est une initiative cruciale, parce qu’elle ouvre la voie vers des collaborations justes et normalisées. Le paradoxe est bien là: comment « standardiser » une profession qui ne cesse de se redéfinir et d’élargir le territoire de son action? Comment communiquer auprès des entreprises et du grand public, quand le contenu du message ne cesse d’évoluer? La presse sans doute ne joue pas son rôle de pédagogue, en transmettant une vision lissée du design à travers des images marketées et accompagnées de textes sibyllins. Les structures de valorisation et de promotion du design devraient se coordonner et collaborer pour que la discipline puisse présenter un corpus cohérent, non seulement de designers, mais d’idées, en France et à l’étranger.
Mais il ne faut pas se retrancher uniquement derrière les acteurs publics: les designers, individuellement, doivent se sentir responsables du devenir de leur profession et de l’image qu’ils donnent. Ils ont l’obligation de fournir les premiers un effort de cohésion et d’être exigeants face aux clients, aux institutions et à la presse. Parce que comme le veut l’adage populaire, on n’a que ce qu’on mérite.
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Notes:
1. Les Designer’s Days, le parcours parisien du design qui a lieu chaque année au printemps, et qui regroupe notamment les grosses maisons d’édition établies à Paris, s’est vu cette année concurrencée par la Paris Design Week (lancée par les organisateurs de Maison & Objet). Cette « queue de poisson » a donné lieu à un arbitrage sévère de la Mairie de Paris, qui a choisi de défendre le parcours plus historique que constituent les Designer’s Days.
2. Cette lettre datée du 6 juin 2011 est consultable sur le blog de l’AFD.
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Cet article est également paru sur le blog d’Irène Berthezène: Projectitude.
le 9 février 2012 à 14 h 54 min
Juste une petite remarque déplacée.
On pourrait parler des entreprises qui ont des bureaux de designers intégrés?
Tous ces organismes nommés dans ce texte, cela fait, en tout, combien de postes de designers en CDI? A des postes de responsabilités.
le 10 février 2012 à 14 h 29 min
Bonjour Alberto,
Je ne suis pas sure de comprendre la question. S’agit-il du nombre de postes en CDI dans les organismes de promotion du design? ou, en général, dans des entreprises où il y a des designers en intégré?
Irène
le 11 février 2012 à 20 h 31 min
Bonjour Irène
Ne soyons pas sélectif pour parler du design. Tu peux donner les deux chiffres, je ne refuserai pas l’un des deux.
Si tu as les deux chiffres, pourquoi n’en donnerais-tu qu’un seul?
Si tu en a qu’un seul, pourquoi poser la question?
Je me demande quels effets cela a déjà eu de vouloir encadrer le design avec des structures qui n’ont rien a voir avec le design intégré.
Je me demande quel est l’effet de défendre le design? le défendre contre qui? Les clients?
Quand ceux qui captent indûment le design prétendent le défendre, n’est-ce pas dans leur seul intérêt et non pas dans l’intérêt du design? Ils le tirent vers le bas.
Je ne pense pas que défendre les « air designers » soit la défense des designers.
Je ne pense pas qu’ils méritent autant d’intérêt.
Alberto
le 13 février 2012 à 10 h 44 min
Moi non plus, je ne comprends pas bien la question.
Mais une évidence: si le design est mal compris en France, alors qu’en est-il du design intégré? Je crois que le bilan est très très sombre de ce côté.
Pour quelques entreprises (à l’éthique parfois discutable, comme Décathlon qui ne fait pas de « bons » produits, mais plutôt des produits jetables, good design vs goods design…) connues embauchant un grand nombre de designer, combien sous-payent et infantilisent leurs créatifs?
Mais il est vrai que larevuedudesign.com est plus axée sur le design de lampes et de chaises par des agences ou des indépendants… Ce qui est un choix tout à fait honorable, je le précise (et qui m’intéresse beaucoup, à titre personnel).
Un volontaire pour créer larevuedudesignindustriel.com?
le 13 février 2012 à 15 h 50 min
Bonjour Waldezign,
Le design des lampes et des chaises nous intéresse évidemment, et il ne constitue pas de notre point de vue un choix « par défaut ».
Pour être complet, je dois cependant ajouter que nous aimerions beaucoup présenter davantage de produits industriels, mais que les informations les concernant sont plus rares et souvent difficiles à obtenir. Nous essayons de nous rattraper, lorsque nous le pouvons, dans nos « Interviews » ou encore dans les rubriques « L’objet en question(s) », en interrogeant des designers travaillant régulièrement avec l’industrie…
http://www.larevuedudesign.com/category/portraits-et-interviews/
http://www.larevuedudesign.com/category/lobjet-en-questions/
A bientôt
AC
le 13 février 2012 à 16 h 31 min
Hello AC, je pense justement que les lampes et les chaises sont un choix par défaut.
Car il y a peu de matière à se mettre sous la main à part ces deux types de produits, ce sont effectivement (l’éclairage et le mobilier) les secteurs les plus actifs en terme de médiatisation et de communication et en même temps les plus nobles dans le « design produit » au sens large.
C’est un peu « malheureux » pour la diversité de l’info, mais c’est une réalité.
Mais peu importe, c’est aux designers industriels intégrés de faire leur communication, même si ce n’est pas sans difficultés (une agence est obligée de faire de la com’, ce n’est pas le cas d’un bureau de design intégré…)
le 14 février 2012 à 10 h 21 min
@ Alberto
« Mais est-ce que les designers intégrés veulent ont envie de faire de la comm? »
Oui, la notoriété augmente à tort ou à raison la valeur perçue du concerné. C’est idiot, mais c’est comme ça. Et la valeur perçue influe sur les revenus.
« Trouvent-ils intellectuellement gratifiant de faire certains type comm? »
Pourquoi pas si c’est un échange.
« Et avec qui devraient-ils communiquer pour que les échanges soient gratifiants? »
Avec les confrères, avant tout. Mais aussi les entrepreneurs et les acteurs de l’économie en général.
« Dans leur entreprise n’ont-ils pas des services spécialisés pour la promotion de leurs produits? »
Pas toujours. Et qui parle de produit?
« Aiment-ils se vendre eux-mêmes comme de simples produits? »
Ne sommes nous pas sur le marché du travail, comme les légumes sont sur le marché tout court?
Pour le reste, c’est assez confus. Précise ta pensée stp.
le 14 février 2012 à 11 h 28 min
Merci à Irène pour son article qui fait le point sur cette situation assez dangereuse : chacun prêche pour sa chapelle alors qu’une seule et même chapelle devrait prévaloir.
Néanmoins, je pense que la promotion du design est à l’image du design en lui-même : peut-être trop hétérogène pour avoir une véritable cohérence lorsqu’il s’agit de promotion et de valorisation. Valorise-t-on le même milieu, les mêmes pratiques, le même métier, le même circuit économique lorsqu’on parle de pièces de mobilier d’un « petit éditeur » et des derniers produits Décathlon ?
Un article similaire serait intéressant à écrire sur l’enseignement du design en France. Elle aussi n’est pas des plus limpides : entre le public et le privé, les écoles d’arts et design et les écoles de design industriels, sans compter les écoles d’ingénieurs, les écoles de management, etc.
le 14 février 2012 à 11 h 55 min
@wal;
la notoriété est faite pour augmenter la valeur du produit. C’est une stratégie produit. Ce n’est pas une volonté du designer intégré de communiquer perso ses sentiments. C’est là qu’interviennent les « people » . Grands ou petits. On extériorise!
Les designers intégrés et les air designers n’échangent pas. Ce n’est pas le même univers.
Oui, pour communiquer avec les confréres, les entrepreneurs, les ACTEURS de l’économie. Mais pas les « associations défensives » et ceux qu’elles protégent.
Si les entreprises n’ont pas de service spécialisé pour vendre leurs « produits »? (Même pas de pub?) elles se trompent de planéte. Elles sont dans la mentalité d’assitées.
Pour le reste je dirais seulement qu’il y a beaucoup de « produits » qui sont proposés à la vente. Que ces produits sont design. Et qu’il suffit d’aller les voir et de concisdérer comme design.
Si on ne veut pas copnsidérer les magasins et les entreprises comme des lieux de design, les échanges n’existent pas et sont faussés.
le 14 février 2012 à 14 h 29 min
« Ce n’est pas une volonté du designer intégré de communiquer perso ses sentiments »
Attention, perso, je veux bien écouter les lamentations de mes confrères, mais les miennes me suffisent. Je pensais plutôt à un échange sur les méthodos, outils, bonnes pratiques, positionnement hiérarchique, etc. Plus pour développer les compétences métier que pour se plaindre ou se la péter.
Pour le reste, j’ai encore décroché.
le 14 février 2012 à 18 h 08 min
Tiens pour poser la question du positionnemen du design ( et de l’éducation). Strate collége vient d’être acheté par un fond d’investissement Anglosaxon. Propriétaire des grands magasins C§A.
Est-ce que le design se joue vraiment avec les air designers et les associations de défense?
Strate collége a toujours joué avec les associations et autres institutions. Mais pour le sérieux: c’est un fond de d’investissement propriétaire de Grands magasins!
le 15 février 2012 à 11 h 45 min
@Alberto
Sur l’impact de la notoriété, c’est largement illustré dans le dernier ouvrage de Nicolas Minvielle.
Pour autant, la notoriété peut se retourner contre le produit, et en corollaire sur le designer. L’exemple typique est l’éolienne de Starck. Présentée en grande pompe avec une volonté tout a fait louable de « démocratiser » l’écologie. Rue89 révélait après coup que ce qu’annonçait le designer n’était pas du tout réaliste. Résultat des courses, la requête « Starck + éolienne » sur Google tombe en premier sur l’article négatif de rue89. Une très mauvaise pub pour le produit et pour le designer.
De son côté l’Aerocube d’Aeolta, une éolienne intégré au toit qui élimine de nombreux défauts des éolienne classique, primé par un Janus de l’industrie par l’IFD, n’a pas fait le tour des biennales et des salons et n’a pas fait un ramdam dans la presse.
@waldezign
Pour « un échange sur les méthodos, outils et bonnes pratiques », il y a toute une lecture en anglais qui existe. Malheureusement peu de choses en français mises à part les monographies habituelles avec les mêmes objets ou les mêmes personnes. C’est clairement un écueil. Le seul livre complet que je connais à ce sujet c’est l’ouvrage rédigé sous la direction de Brigitte Flamand http://www.amazon.fr/design-Essais-sur-th%C3%A9ories-pratiques/dp/2914863128/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1329302609&sr=8-2
le 15 février 2012 à 16 h 48 min
euh… la lecture, c’est tout sauf de l’échange, non? De plus, les ouvrages sont rarement réalisés par des designers (industriels et intégrés)… Non, pour moi, les blogs + commentaires (quand il sont opportuns ) sont plus instructifs, et dans l’idéal, les rencontres « live ».
En fait, côté web 2.0, je me demande si une page FB dédiée et ciblée ne serait pas le meilleur forum d’échange…?
le 15 février 2012 à 17 h 38 min
@wal;
De quoi voudrais tu qu’ils se parlent les air designers et les designers intégrés?
Du produit que l’entreprise du designer intégré va lancer dans 6 mois? Et être viré, justement, pour avoir trop parlé?
De la methode pratiquée pour être compétitif dans l’entreprise du designer intégré? Cela vaut combien sur le marché en droit d’auteur?
De la pertinence de la cible? et de ses codes. Encore quelque chose qui vaut de l’argent.
Ce que sait le designer intégré n’est pas inconséquent! IL faut mieux laisser les air designers et les léttrés écrire des livres sur le design. Cela peut servir aux étudiants.
Les livres des lettrés, c’est aussi bien pour ceux qui croient que c’est par les livres et non pas par le résultat que le designer fait ses preuves.
le 16 février 2012 à 12 h 04 min
Bien d’accord avec beaucoup de propos tenus dans ses commentaires. Les politiques publiques en matière de design ne sont, ni des plus actives, ni des plus limpides. On peut y ajouter un certain nombre de tensions entre organismes ou personnes – le projet du futur Centre National du Design (voir les commentaires de certains dans DesignFax) en est une bonne illustration.
Chaque acteur suit des objectifs différents avec des stratégies différentes. Ce qui est finalement assez normal. Pour la chose publique, promouvoir LE DESIGN c’est défendre une certaine idée de l’innovation, une capacité à humaniser l’environnement humain, un facteur de développement économique, etc. Des organismes tel que l’APCI, peuvent être considérer comme des relais de cette volonté. D’autres acteurs, comme le VIA s’intéressent à une INDUSTRIE DU DESIGN (ou de l’objet design). Les écoles, si elle forment des designers, sont, aujourd’hui, surtout des acteurs d’un MARCHÉ DE LA FORMATION EN DESIGN. Les syndicats, et l’AFD, en particulier, est concentrée sur la défense DES DESIGNERS et les bonnes pratiques professionnelles (designers indépendant ou intégrés). J’oublie certainement encore d’autres acteurs… Présentées ainsi, les choses pourraient paraitre simple. Ce qui complique tout, c’est moins la concurrence entre organismes ayant les mêmes objectifs (syndicats, par exemple) mais plutôt celle entre organismes aux objectifs ou aux «zones de chalandises» différents.
Est-ce possible de former des designers, défendre leurs droits, promouvoir le design ou des designers, des industries, dire que c’est bien pour les citoyens, les contribuables et les utilisateurs en représentant une localité, une région, une industrie ou des intérêts particuliers ?
Il y beaucoup de «mouches du coche» qui tournent autour du design, qui très souvent s’accaparent la parole des designers sans pour autant être designers ou en être des représentants.
Dans cette confusion, ajoutons celle soulignée par Alberto que je rejoint sur cette tension entre la promotion très (trop ?) forte d’un «design d’auteur», très communicant, principalement lié au mobilier et à l’objet déco – versus – un design intégré (ou pas), avec des designers relativement discrets, au service de marques ou de collectifs.
Mais, il est plus facile, malheureusement, de communiquer à travers des objets design, des industries et des créateurs célèbres (comme marques) que de faire la promotion d’une pratique !
le 16 février 2012 à 14 h 27 min
Alberto, je ne comprends pas ton comportement. Pourquoi opposes-tu ceux que tu semble dénigrer en les nommant « air designer » avec les designers intégrés, qui seraient donc les seuls designers dignes de ce nom.
Je trouve cette attitude méprisante et donc méprisable, et je ne souhaite pas m’y associer, bien que du bon côté de la barrière (selon toi).
Il y a un parallèle évident à faire avec d’autres comportements dans la société au sens plus large. Personnellement, je pense que l’ostracisation n’est jamais une solution viable à un mal-être ou à des frustrations personnelles/professionnelles.
Cordialement.
le 16 février 2012 à 14 h 57 min
Wal
Pour quelle raison?
Je suis fatigué que l’on me dise que j’ai un mal être( ou des frustrations) parce que je ne suis pas inféodé aux air deigners!
Je refuse leur condéscendance et leur volonté de me culpabiliser parce que je travaille pour des marques et la société de consommation.
L’attitude de « penseur » des air designers m’oripile.
PS: je sais que c’est « pas bien ». Mais qu’ils commencent d’abord par le respect! Eux.
Et cela dure depuis trop longtemps.
le 17 février 2012 à 14 h 26 min
Arrête de les écouter et vis ta vie.
le 17 février 2012 à 18 h 22 min
Surtout qu’à la base, cet article n’est en rien contre les uns ou les autres.
Le problème, une fois de plus, c’est de reconnaître une idée directrice dans les politiques publiques de développement du design. Une fois de plus, car ce problème se pose avant tout à l’échelle des politiques publiques de développement des entreprises françaises.
En attendant, il me semble que l’APCI promeut assez bien les designers intégrés et que l’image du Air designer, ce grand artiste (lol), est assez bien récupérée par les designers intégrés quand ils se présentent dans une soirée (d’accord, là je provoque un peu).
Très bon article en tout cas, j’attends la 3eme partie avec impatience.
Mis à part ça, pour rentrer dans le sujet: on sait qu’il existe plusieurs aides aux entreprises pour faire financer leur design, mais ces aides changent d’une année sur l’autre, dépendent de plusieurs organismes complètement différents, si bien qu’au final, il est délicat d’en parler de manière sûre. Alors que pour mieux vendre le design aux entreprises, la première mesure que devrait prendre l’état pour aider les designers à démarcher commercialement les entreprises, ce serait de mettre en place un guide des aides, non?
En espérant que ce sujet soit évoqué dans la troisième partie,
Cordialement
JC
le 19 février 2012 à 15 h 19 min
L’orthographe « etcétéra » m’a brûlé les yeux, est-ce volontaire?
En m’excusant d’apporter le commentaire sur ce point.
Cordialement