Hackable solar electric car
La semaine dernière, lors de la Greener Gadgets conference qui s’est déroulée à New York, Yves Béhar a présenté son projet de voiture électrique et modulable à énergie solaire, à destination notamment des pays en voie de développement.
En décrivant son projet – encore à l’état d’idée – comme étant « hackable », il entend proposer un véhicule pouvant être approprié de différentes manières, afin de correspondre à une diversité d’usages. On trouvera quelques similitudes d’approche avec son projet OLPC (One Laptop Per Child), notamment au niveau de l’analyse des besoins et des contraintes spécifiques aux pays en développement (les pièces se changent facilement et sont faciles d’entretien).
En couvrant le toit de cellules photovoltaïques, en misant sur des formes compactes et arrondies, interchangeables et modulables, Yves Béhar tente de conférer à ce projet « vert » un aspect ludique et une « bonne bouille » apte, espérons-le, à trouver un partenaire industriel qui souhaiterait se lancer dans ce projet.
Source: inhabitat.com.
le 2 mars 2010 à 9 h 49 min
Mais qu’est-ce qui motive concrètement un « aspect ludique ». Pourquoi chercher à séduire de cette manière quand le projet demande surtout de la crédibilité ?
Autant plus ici où ce n’est qu’une idée. le design et les designers ne sont pas toujours pris au sérieux, aussi devant ce projet qui a le mérite d’être ambitieux, je ne peux que sourire en voyant que la voiture ressemble à un gros jouet.
le 2 mars 2010 à 10 h 10 min
Certains industriel plancheraient déjà sur ce type de projet, sans toutefois le délimiter clairement aux pays du tiers monde.
La matra UV http://www.avem.fr/actualite-concept-uv-l-electrique-selon-matra-554.html qui fut présentée au mondial de l’auto 2008, fut initialement une réponse à l’appel d’offre pour le projet Autolib en région parisienne. Et lors de la conception du modèle, nous avions déjà envisagé différentes déclinaisons du modèle de base, qui possède une structure dont la souplesse et l’adaptabilité permet une multitude de finalités.
L’industriel s’est montré séduit, mais évidemment le projet tarde et traîne.
La bouille est tout aussi sympathique.
Le tiers monde mérite-t-il réellement cet aspect jouet. Faut-il rappeler que les réseaux routiers ne sont pas aussi lisses et goudronnés que les nôtres?
le 2 mars 2010 à 10 h 37 min
…. comme la toto de Starck ou celle de Newson…
Pour le projet OLPC (One Laptop Per Child) il n’était pas l’initiateur du projet (Negroponte de MIT) mais un des intervenants Son studio Fuseproject a fait essentiellement la boîte et a beaucoup communiqué aux USA et il a donc ramassé les honneurs ne mettant jamais en avant les autres studios qui ont trouvaient des solutions concrètes. C’est un mécanisme habituel d’attribution en design dont se servent les designers à forte notoriété pour apparaître comme des genius designers.
le 2 mars 2010 à 10 h 56 min
Il est interessant de voir les categories de design définie par fuseproject donc par Yves Behart : les motos électrique sont classé en lifestyle et l’ordi olpc en civic works… Il se crée ainsi un territoire moral à l’américaine dans une société d’hyperconsommation en s’appuyant sur des tendances lourdes alliant le mode de vie californien au charity business…
le 2 mars 2010 à 13 h 06 min
@ Prof Z: votre remarque est tout à fait intéressante, et il est vrai que le classement des projets proposé sur le site du designer m’a également interpelé.
Pour rebondir maintenant sur le propos de Clément (et aussi sur ce que dit Fabsolute), il me semble que l’aspect « ludique » du projet – dont on peut d’ailleurs discuter – est davantage une stratégie destinée à « parler » aux designers et/ou industriels et/ou sponsors occidentaux éventuels, plus qu’une condition inhérente au projet et aux besoins de ses utilisateurs potentiels.
A ce propos, le principe de modularité évoqué pour ce véhicule n’est évidemment pas nouveau. Il semble ici par contre assez abouti et pertinent, toute considération esthétique mise à part.
le 2 mars 2010 à 21 h 26 min
Le vrai n’est qu’un moment du faux ….ou comment le storytelling envahit tout, du produit à la com du studio
le 2 mars 2010 à 21 h 37 min
La saturation du modèle consumérisme et le développement d’une économie basée sur les technologies vertes permettent l’émergence d’un nouveau système de valeurs Ce besoin d’essentialité touche tous les domaines de la vie mais se manifeste notamment dans le design des produits. Les designs essentiels et même « naïfs » sont préférés à la sophistication excessive. Selon Yves Béhar, on cherche « des objets qui racontent des histoires, le propos du design est le story telling ».
le 3 mars 2010 à 9 h 41 min
1/Nicolas Minvielle contextualise cette approche du designer-conteur .
http://www.design-blog.info/public/Les_designers_sont_des_conteurs.pdf
2/Comme par ailleurs la voiture verte n’est pas pour demain, cette offre sert de teasing d’offre de reenchantement et de reassurance dans un monde en crise aussi bien pour les entreprises que pour les amateurs de design qui suivent ce studio dont la notoriété monte aux USA face aux mega studio du design US specialisés auto ou non.
3/ On voit bien qu’il n’a pas constitué une branche spécifique transport comme certains studios mais que cela s’inscrit dans le storyelling du lifestyle californien (très) idéalisé du restyling la machine à rêve de la côte ouest pour le futur VS Côte est et Texas
le 3 mars 2010 à 13 h 31 min
@fabsolute
Cette opération de Behar me fait penser à Green Energy Design à Milan organisé par Interni. Starck avait réussi à focaliser l’attention avec un pré projet virtuel d’éolienne à peine esquissé mais qui lui permettait de mettre le pied dans le green et d’escamoter le projet de luminaire de Lovegrove Artemide bien plus abouti…
voir ce classement de fuseproject Fast company ds les brèves
http://www.fastcompany.com/mic/2010/industry/most-innovative-design-companies
le 4 mars 2010 à 10 h 15 min
Ce site va s’empresser de nourrir mon flux RSS, ces listes sont révélatrices de ce qui nous meut.
Et ça ne retire rien au mérite qui revient à Yves Béhar et son équipe. AU vu de sa ligne, le sextoy qu’ils ont réalisé s’inscrit dans le même esprit WestCoast, mais pour une toute autre clientèle…
Et j’imagine que sa question « Si Raymond Loewy était encore des nôtres, l’engagerions nous? » n’est là que la conséquence de sa starification.
Impertinence inutile.
Assez ravi de voir les étonnantes conceptions de Frog figurer dans cette liste.
le 6 mars 2010 à 12 h 17 min
http://www.designdellautomobile.com/2009/11/yuyu-la-mia-citycar-per-un.html