Texured transparencies
Lors du prochain salon du meuble de Milan, Nendo présentera, dans les murs de la galerie Antonia Jannone, deux une étonnantes tables appartenant à une série intitulée “Texured transparencies”.
Figurant de simples planches de bois accolées et posées sur des tréteaux, cette table explore l’opacité du matériau employé (de la résine acrylique), plus que sa transparence à proprement parler. La surface, légèrement tramée (rappelant les fibres du bois), génère différentes nuances, selon la teinte (noire ou blanche) et la distance à laquelle on observe l’objet. Plus exactement, ces deux tables génèrent un effet optique opposé: à première vue, le plateau noir semble en bois, et nécessite que l’on s’approche pour voir qu’il est transparent. Et inversement, la table blanche semble translucide, et c’est en la regardant de plus près que l’on découvre son motif rappelant le bois.
Au niveau technique, les “planches” utilisées ici ont été fabriquées en coulant de la résine transparente dans un moule en bois, dont la surface avait été laissée rugueuse.
>>> Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter nos autres articles consacrés au travail de Nendo.
Photos © Masayuki Hayashi
Source: nendo.jp
le 7 avril 2011 à 10 h 46 min
Beau travail, pour un très bel effet.
mais l’article me laisse perplexe : « Et inversement, la table blanche semble translucide » ! elle ne semble pas, elle est translucide!! il y a juste des nervures moulées sur les « planches »; c’est le même procédé, avec ou sans couleur dans la résine.
le 7 avril 2011 à 11 h 15 min
Bonjour Wallen,
Vous avez raison: la table ne semble pas translucide, elle l’est. Cependant (c’est Nendo lui-même qui l’affirme et nous sommes d’accord avec lui), la perception du modèle « blanc » et du « noir » est assez différente: le « blanc » étant plus lumineux, on perçoit moins les lignes du bois au premier regard, et donc on voit davantage la translucidité de l’objet. Pour le « noir », c’est l’inverse.
le 7 avril 2011 à 11 h 53 min
Très joli. Vraiment.
le 7 avril 2011 à 12 h 21 min
Le rendu est interessant. Cet effet est, il est vrai, « délicat » (le foncé, pas le blanc, que je trouve surfait). Ensuite, je me suis dis « resine acrylique: supra polluant et anti-écologique par essence. Peut-être qu’avec une résine écologique (a base d’huile végétale, c’est sur le marché http://www.suscomp.com) cela commence a devenir interessant. Et censé.
Puis je me suis dis: pourquoi.
Pourquoi faire une table transparente.
Et pour finir, je crois que si l’effet premier est séduisant, j’aimerai avoir une table avec de vieilles planches poncées, irrégulieres, sur deux treteaux.
Voilà mon écho a votre post. Donc a la beauté transparente je préfèrais la beauté originelle.
Et je ne cherche pas la polémique, je me suis juste permis de laisser une pensée sincère, vu que je lis régulièrement la revue du design.
A.
le 7 avril 2011 à 13 h 55 min
Bonjour Alexandre,
Et merci pour votre commentaire très précis, qui enrichi la perception que l’on peut avoir de cet objet…
(au passage, je suis d’accord avec vous, je préfère la version noire).
AC
le 7 avril 2011 à 15 h 32 min
A l’inverse, je préfère la version clear (et non pas blanche). Dans l’idée du recyclage de la table (si c’est dans un matériau recyclable, ce dont je doute), il est préférable de privilégier l’absence de pigments, dussent-ils être à base de carbone.
Personnellement, même si ça date, je suis un grand fan du verre givré, effet que l’on perd sensiblement avec le fumé (et le fumé date encore plus, cela dit).
Idem pour le bois que je préfère clair.
Cependant, la remarque d’Alexandre est tout à fait pertinente.
le 15 avril 2011 à 15 h 14 min
« Le besoin du kitsch de l’homme-kitsch : c’est le besoin de se regarder dans le miroir du mensonge embellissant et de s’y reconnaître avec une satisfaction émue. »
Milan Kundera