"La Mue et autres digressions domestiques"
La galerie Mouvements Modernes accueille, jusqu’au 28 juin prochain, un ensemble de cinq pièces uniques ou en séries limitées, imaginées par l’agence suisse d’architecture Atelier Oï. Ces objets ou installations, au vocabulaire formel souvent composite, interrogent divers matériaux comme le textile ou le papier, mais aussi des techniques de mise en volume telles que le le pliage, la couture, la rigidité et la fluidité.
Lampes Tome
« Conçu à partir d’un livre de 600 pages que l’on découpe et que l’on met en révolution, ce livre ouvert dévoile un nouvel objet. De cette transformation naît une lampe qui joue sur l’interprétation formelle d’un champignon dont les lamelles deviennent elles-mêmes diffuseuses de lumière. »
Série Rigicord (tabouret et balançoire)
« A l’image d’un prestidigitateur qui tente de dompter une corde dans un tour de magie, l’Atelier Oï découvre dans la structure même de la corde un moyen de lui donner de nouvelles propriétés, en remplaçant l’âme centrale de la corde par une aiguille métallique que l’on insère ponctuellement dans la maille de la corde comme dans un tricot. Avec ces nouvelles propriétés, l’Atelier Oï joue de la manipulation de la corde pour figer dans un mouvement, un état devenant objet. »
Vase décomposé
« Ce vase joue sur la décomposition de la matière : par un principe de découpe sur une formule géométrique et répétitive, se crée une progression d’une base pleine à une cime filigrane. Cette structure compose avec les fleurs ou végétaux qui s’y entremêlent créant un jeu d’arrangements à multiples facettes. »
La maille / Le dais
« Cette typologie s’inspire des constructions nomades (tentes touaregs, yourtes, etc.), jouant sur une structure qui s’entremêle avec le tapis à l’image d’un tricot, et offrant un jeu de microarchitecture, évoquant la protection, le paravent, la toiture ou encore le dais… »
La mue
« La mue joue sur un principe de pliage en continu, formant à chaque intersection une poche en répétition. Cette tenture de lin aux couleurs profondes se décompose par le jeu de miroirs qui s’enfilent dans des poches. A l’infini. »
Basée à Neuveville en Suisse, l’Atelier Oï a été fondé en 1991 par Aurel Aebi, Armand Louis et Patrick Reymond. Il se définit lui-même comme une “tr(oï)ka”, un trio soudé d’architectes et de designers.
L’exposition est visible jusqu’au 28 juin 2009
112-114 rue la Boétie – Paris 8e
4e étage gauche
Du lundi au vendredi de 11h à 19h
Le samedi sur rendez-vous
le 30 mai 2009 à 13 h 20 min
J’ai souvent discuté avec Pierre Staudenmeyer…
Ses successeurs ont une tâche très difficile dans une période de crises. L’atelier Oï developpe son travail d’équilibriste entre le design et l’art , toujours sur la corde raide….C’est pour moi la partie de l’expo la plus lisible, la plus compréhensible à partir de photos…de même que la mise en révolution d’un livre, technique qui n’est pas revolutionnaire puisque déjà expérimentée par de nombreux artistes…et qui prolonge leur travail sur des livres et sur le fil metal pour Foscarini…
Je laisse aux autres commentateur plus érudits ou plus documentés le soin de m’expliquer les autres propositions
le 30 mai 2009 à 13 h 24 min
voir des lampes à lamelles de papier dans l’excellente expo du VIA « matière à cultiver » à Paris … et à Montréal
http://www.via.fr/telechargement/gp/matieres09/014.jpg
le 11 janvier 2010 à 21 h 12 min
Un film exceptionnel sur le travailde l’atelier Oi
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000#tab=search;vid=10985537