A l’heure où l’urgence écologique nous pousse à réduire drastiquement notre consommation de produits plastiques, Dorian Renard, un jeune designer français, fraîchement diplômé de la Design Academy d’Eindhoven nous propose un autre regard. En traitant le plastique à la manière du verre, notamment en le soufflant, il entend transformer notre regard sur ce matériau, en le rendant désirable plutôt que jetable.

Pour son projet The Beauty of Distortion, le designer a appliqué les techniques traditionnelles de soufflage du verre à des feuilles ou des tubes de plastique. Il en résulte une série de 14 pièces de mobilier sculpturales qui présentent la matière dans sous un jour nouveau. Des formes ondulantes et étranges qui ressemblent tantôt à des tables, des tabourets ou des bancs, tantôt à des créations purement sculpturales. Le choix de ne pas utiliser de matière recyclée ou de bio-plastique est totalement assumé par le jeune designer. Un choix à contre-courant qui entend rendre ses lettres de noblesse au plastique, qu’il juge digne d’être admiré, et surtout conservé.

Interrogé par le site Deezen, Dorian Renard revenait sur son projet :

« I like playing with the contrast between the way we look at plastic and the way we look at glass. Having knowledge and know-how behind a material like we do with glass makes us value it because someone has put their energy into producing it. But we don’t think about plastic like that because it’s processed and shaped by machines.

I tried out different techniques for each, looking at how I can stretch the plastic, how I can make it stronger or what happens if I blow on both sides of a sheet. I tried to build a whole new approach for plastic crafted by humans. Glass is such an impatient material. It folds if you don’t pay attention so you always have to deal with it. I developed this real admiration for the material. I didn’t think I could learn how to blow it because it would take me years and years, but melting the plastic gave me the same feeling . Under heat, the material evolves almost by itself. I just have to deal with what happens. We don’t value plastic, that’s why we trash it. Even recycling means we are throwing it away first, so we don’t really care for the material. What I’m doing here is caring for the plastic. »

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Cet article a été publié le 29 octobre 2019 à 11 h 53 min dans la catégorie Développement durable, Mobilier.