• Good or bad design ? The verdict(s)

    Dans un article publié la semaine dernière dans les colonnes de l’International Herald Tribune (et intitulé « Good or bad design ? The verdict(s) »), Alice Rawsthorn, la spécialiste design du journal, revient sur un débat qu’elle a animé lors du Forum économique mondial de Davos, dont l’objet était de définir ce que l’on peut définir à l’heure actuelle comme « bon » et « mauvais » design.

    Regroupant quelques acteurs importants de la profession – Tim Brown (président d’IDEO), Brian Collins (président d’une société de conseil), Paola Antonelli (haute commissaire au design à l’architecture au MoMA), Hilary Cottam (designer social et directeur fondateur de Participle) et Yves Béhar (responsable de l’agence Fuseproject), ce débat consistait à proposer à chacun de ses participants d’amener un exemple de ce qu’il considérait comme un « bon » et un « mauvais » projet.

    Dévoilant quelques éléments attendus et entendus, comme l’importance de répondre précisément à un besoin ou une fonction, la nécessaire prise en compte de l’aspect écologique et durable…, l’article propose également quelques moments savoureux dans lesquels, pour une fois, la langue de bois est oubliée. On y apprend ainsi, par exemple, qu’aux yeux d’Yves Béhar la Smart, petite citadine qui se veut sympa, est de loin battue au niveau esthétique par le pourtant bien peu sexy Hummer (« even the gas-guzzling Hummer beat it on aesthetics »).

    Plus largement, l’article revient sur une des difficultés inhérentes au projet de design, qui tient à l’articulation d’innovations techniques ou fonctionnelles à des habitudes ou préférences culturelles des usagers. L’exemple du bus de Londres, abandonné au profit d’un nouveau modèle plus économe en énergie, plus ergonomique mais pourtant décrié par la population, est ainsi donné.

    L’article, à lire, est finalement assez salutaire, mettant en avant une approche que l’on pourrait souhaiter voir se généraliser consistant à dire ouvertement (quitte à ce que cela soit critiquable et critiqué), ce qui semble plutôt « bon » ou plutôt « mauvais ». Il permettrait ainsi d’élargir les débats, voire de responsabiliser certains créateurs !

    Source : iht.com.


    1 commentaire

    1. La revue du design dit:

      Merci Maison Slave Russia pour ce commentaire passionné, que nous approuvons en grande partie.

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