Portrait: Jasper Morrison, La simple expression
En partenariat avec le magazine Intramuros.
« Il tord le cou aux règles de versi-fications esthétiques, redonne valeurs égales à tous les modes d’expressions. En hommage au langage formel populaire, Jasper Morrison s’adonne depuis 25 ans à l’intelligence de l’objet. Fidèle à son esprit d’ascèse, l’exposition que lui consacre le musée des Arts décoratifs de Bordeaux accède à son désir secret, en confrontant, in situ, ses créations à celles de collections anciennes. Radicalement Super Normal. »
Extrait du portrait consacré à Jasper Morrison dans le numéro 145 du magazine Intramuros.
Luminaire « Smithfield » pour Flos, 2009:
Table « Bac » en frêne pour Cappellini, 2009:
Tables basses « Cork Family » en liège aggloméré pour Vitra, 2004:
Fauteuil bas « Crate » pour Established & Sons, 2008:
Sélection d’objets vendus par The shop, le magasin de Jasper Morrison:
Cet article est disponible en intégralité dans le n°145 d’Intramuros, en kiosque demain, dont voici la couverture:
A chaque numéro, le magazine Intramuros fera découvrir un extrait de son portrait en avant-première aux lecteurs de La Revue du Design.
le 17 novembre 2009 à 7 h 54 min
J’y vais si j’ai le temps. Il serait utile de mettre les dates de l’expo dans le sujet.
Jasper M. en réponse à P..Starck (cf BBC2 , design for life , il y a rien eu en Angleterre depuis Conran ) et à quelques autres covers designers qui tirent souvent la couverture à eux…T
http://www.iconeye.com/index.php?option=com_content&view=article&id=4048:issue-075-out-now
iens, Jasper en couverture d’Intramuros après une expo au Musée des arts décoratifs… C’est beaucoup Non ?
le 17 novembre 2009 à 14 h 17 min
Le dossier de presse indique qu’il y avait aussi des conférences …
Je viens de le découvrir et j’ai donc manqué la conférence de Jeanne Quéheillard, prof aux beaux arts de Bordeaux et critique de design…
Dans admirable design, critique de design(?) est suivi d’un point d’interrogation….Pourquoi? Pourquoi pas chercheur?
Avec les blogs, tout le monde est critique de design, non?
Starck dit dans son show à BBC 2 que la critique fait parti de l’esprit français…non?
http://www.bordeaux.fr/ebx/ShowBinary/BEA%20Repository/flip/fr/evenement/42807/10/pieceJointeSpec/50285/file/DP_Jaspermorrison_17090
PS: pour éviter tout malentendu, je précise que trouve remarquable certaines critiques de Jeanne Quéheillard ainsi que celles de quelques journalistes , experts, commissaires d’expo, etc…et le fait qu’ils soient chercheurs, docteurs ou doctorants ne m’interesse pas. Le premier éditeur international de design que j’ai rencontré et expert en design était docteur… en pharmacie
le 17 novembre 2009 à 21 h 38 min
Du super normal à la simple expression, le chemin de « moine » de Morrison
ne fait pas l’unanimité. Je dois reconnaître que certains de ses produits m’ennuient un peu et que je ne suis pas allé voir son alignement de chaises au musée des arts décoratifs. Indigestion de chaises du XX sans doute.
D’un autre côté je déplore les excès médiatique de l’ego design…voire de la la peopolisation et du fashion design. A suivre un bon article de synthèse, pour faire le point…
http://lestudioblog.blogspot.com/2008/02/super-normal.html
le 18 novembre 2009 à 1 h 07 min
C’est quand même autre chose que les moulages en staff, les pieds tournés laqués noir ou la dentelle sur les machines à café, non, Prof Z?
le 18 novembre 2009 à 9 h 43 min
j’étais justement en train de répondre avec un de mes éléves dans une tribu à 10000 km
=>Norman, D. A. (2002). Emotion and design: Attractive things work better.
Tu fais reference à Wanders dont l’étoile pâlie face à la montée des designers verts et des minimalistes, fonctionnalistes, normaliste, des less is more…( prochaine expo less is more au Vitra Museum en fevrier 2010)
Je lis le livre Ultra design de Laura Houseley et j’y ai trouvé pantheon light de naoki terada qui fait revivre dans une suspension cloche l’xperience emotionelle intense qu’il a eu au Pantheon Laura indique « certaines creations s’appuient sur des sentiments ou des sensations universellement partagées pour susciter une empathie. »
le 18 novembre 2009 à 9 h 59 min
Clairement, Les objets « calmes » de Morrison se placent en porte à faux d’une société qui regorge d’objets « bruyant » plein d’ornement et de formes peu pertinentes et anecdotiques. Je trouve que Morrison relativise les objets en rendant une fonction vrai à une forme simple. Du design de crise en quelques sorte, économe en impact et parfait à l’usage.
Intramuros avait déja édité un exemplaire avec J.M en couv… il y a 20ans …
http://www.designboom.com/weblog/cat/11/view/8185/jasper-morrison-on-intramuros.html
Qui a dit visionnaire??
le 18 novembre 2009 à 12 h 21 min
Il est facile d’opposé objets dits “calmes” aux objets dits “bruyants” …
et de faire des classements, des listes, d’objets ou de designers du plus calme au plus bruyant…
La liste est un des moyens les plus simples pour comprendre selon Umberto Eco
Je vais donc prendre un exemple paradoxal dans les producteurs d’images et de sons :Jonathan Ives pour apple, calme ou bruyant ?
le 18 novembre 2009 à 17 h 03 min
Au fur et à mesure que Ives apprend son métier (joke) il se fait de plus en plus silencieux. Il suffit de regarder un peu attentivement les produits Apple au fur et à mesure de leur sortie pour se rendre compte qu’ils sont, visuellement, bien sûr, de plus en plus « simples », ou, plus justement, calmes, comme dit Danidan.
Quant à l’ Iphone, on peut penser qu’une des raisons de son phénoménal succès est son évidente sensualité. Calme à l’œil, lisse au toucher…
Ives est sur un nuage.
le 18 novembre 2009 à 17 h 36 min
Danidan dit vrai, et le travail de Morrison n’est pas que cette relativisation des objets. Son humour et sa poésie sont aussi constants et délicats que référentiels.
Bien après une de ses toutes premières productions, où déjà, et avec quel brio, il exprimait fantaisie et distance,
http://www.jaspermorrison.com/images/projects/chair_thinking.jpg
regardez Glo-Ball, cette série de luminaires en verre qui, au premier coup d’œil, paraissent des globes. Il n’en sont pas, car très légèrement déprimés aux pôles.
Cette simple pression fait basculer l’objet et le qualifie instantanément .
La boule de lumière s’écrase comme un ballon qui rebondit et le designer la saisit au bond, unique et universelle.
Morrison nous veut en apnée devant le mouvement, il ne posera donc pas la lampe sur un support dont la base s’élargirait comme un socle, une stèle: il creuse la base et fait pénétrer la fine tige du pied à l’intérieur de la presque sphère de verre, le rebond ne cessera jamais.
Car c’est aussi un bilboquet, et nous faisons sauter la boule.
le 18 novembre 2009 à 18 h 25 min
voir expo dessiner le design au musée des arts deco
dessin de Jasper
http://www.lesartsdecoratifs.fr/IMG/jpg/23-2.jpg
le 19 novembre 2009 à 1 h 17 min
nice sketch, Prof!
le 19 novembre 2009 à 9 h 23 min
Jasper Morisson dans une Interview à Express:
» Il est très préjudiciable pour cette discipline d’être constamment présentée de façon visuelle. Que ce soit dans les magazines ou dans les musées, il s’agit de montrer plus à quoi ressemblent les créations que ce à quoi elles servent et comment on vit avec elles. »
le 19 novembre 2009 à 10 h 09 min
Après Milan 2007, Anne Marie Fevre dans un article éblouissant Schizo design dans Liberation donne des éléments de réponse à Danidan et à Maurice. Certains moines designers voudraient faire des listes good design…voire excommunier des designers normal pas normal , calmes” “bruyants”… Attention à la pensée unique, à la création unique, au totaritalisme , Achtung!!!
« Avec leur design «Super Normal», Morrison et Fukasawa relancent un vieux débat, la défense d’un «good design» si combattu par les radicaux italiens dans les années 70 et 80. S’ils proposent un tri salutaire, apaisant, le mot «normal» est toujours dérangeant. Et si c’est une norme qu’ils recréent, que de fermeture dans leur monde, d’élimination de tous les designers qui sortent précisément de l’ordinaire ! Car où loger tous ceux qui donnent aussi de la consistance, de la féerie à Milan : le poète électrique Ingo Maurer, la suavité de Pierre Paulin réédité chez Artifort, le fabuleux grammairien Alessandro Mendini, les recherches des Néerlandais de Droog Design, la tactilité de Tetê Knecht, les débordements plastiques de Gaetano Pesce. Et tant d’autres, qui adoptent d’autres langages, d’autres recherches avec sensibilité sans pour autant céder à l’air du temps. »
le 19 novembre 2009 à 19 h 53 min
Eh oui, c’est ça le truc, « s’agiter », faire du « bruit », c’est tout ce que ne font ni Morrison, ni Fukasawa, et c’est pour ça qu’on s’ennuie, quand on est pressé et gavé de films pyrotechniques à 1/4 de seconde le plan.
Les deux cités par Prof Z, mais ils ne sont pas uniques, ne relancent pas le débat, ils travaillent de la même manière depuis 25 ou 30 ans.
Et on peut comprendre que l’agitation adolescente et les vrombissements neo-post-radicaux-critiques, si malins soient-ils, leur soit un peu exaspérants.
Celà dit, leur opposer la carpe Maurer et le lapin Mendini qui feraient dans le « sensible » et l’ouverture alors que les premiers seraient des père-la-rigueur obtus procède autant de l’amalgame que du parfait contre-sens.
C’est pourtant assez simple: certains s’amusent, d’autres travaillent. (joke)
Et Joke pas tant que ça, car il faut quand même se souvenir que Memphis et Alchymia ont été la création de quasi-vieillards qui, à la fin de leur vie de labeur à dessiner des machines à écrire et des cloisons isophoniques pour bureaux paysagés, se sont dit qu’il était bien temps de rigoler un peu à dessiner des trucs en couleur et si en plus, on peut en profiter pour se faire des nanas dans des parodies post-mo de rings de boxe, on allait pas s’en priver.
le 19 novembre 2009 à 21 h 54 min
http://www.patamagazine.com/sites/default/files/imagecache/immagine-principale/2008/november/enzo-mari-10-progetti/enzo_mari_004.jpg
le 20 novembre 2009 à 19 h 12 min
Cette recherche me permet de savoir que les objets d’Enzo Mari vont disparaître des catalogues de design…au profit de Jasper Morrison?
http://www.lieucommun.fr/blog/2009/05/parallele-1-enzo-mari/
le 24 novembre 2009 à 10 h 23 min
C’est un travers des français de ne pas avoir les vrais instruments de promotion du design national (un vrai musée du design comme les anglais avec le designmuseum , vraie site international de promo international comme les hollandais) et de promouvoir les designers étrangers avec ces instruments imparfaits de promotion du design français comme le Centre Pompidou et le Musée des arts decoratifs (expo Morrisson, Arad)
De ce côté-ci de la Manche, il y a aussi des designers comme Normal studio ou Martin-Szekely à voir chez Kreo …
http://www.prestigium.com/news/design/le-design-paradoxal-de-martin-szekely-1285/
PS: je sais il y a le VIA qui va être au centre pompidou . Celui-ci va devenir pour un temps seulement un musée provisoire du design français
Pourquoi ne pas faire un concours d’archi + deco pour intégrer le design dans cette vitrine de la creation en repartissant par exemple des vitrines design dans tout le batiment
Prov Z, provocateur…. d’idées
le 24 novembre 2009 à 11 h 38 min
Provocateur… de bonnes idées mêmes.
Car je ne pense malheureusement pas que la cité de la mode et du design à venir réponde aux mêmes ambitions qu’un Design museum par exemple.
(et concernant l’expo de Szekely chez Kreo, elle fera prochainement l’objet d’un court article…)
le 24 novembre 2009 à 12 h 20 min
Vu du monde , le centre pompidou est LA vitrine internationale de la creation française… plus de 6 millions de visiteurs…
On doit pouvoir mettre des dizaines de vitrines en collaboration avec le VIA ( Gerard Laizé déplore l’insuffisance des vitrines design à Paris) et l’APCI pour que des millions de visiteurs .fr et étrangers voient le deuxième pays du design après l’italie selon une etude de Singapour…
Il faudrait aussi que Monsieur Delanoe transforme son Paris plage en une vitrine du design outdoor français…Voila 2 operation simple qui ne demande moins 1 an de mise en oeuvre comme le lieu du design mis en place par la région IDF
le 26 novembre 2009 à 11 h 24 min
So french, le carrefour des possibles sera pour plus tard
http://fing.org/?65e-Carrefour-des-Possibles-Ile-de
le 27 novembre 2009 à 9 h 53 min
Szekely VS Morrison à voir à Paris
http://www.paris-art.com/agenda-design/Heroic%20Shelves%20et%20Simple%20Boxes/Szekely-Martin/9723.html
le 29 novembre 2009 à 13 h 39 min
la perspicacité de Prof Z n’a pas de limites, et il était couru d’avance qu’il ferait le rapprochement entre le froggie et le rosbif.
Pourtant, sans vouloir m’abandonner à un viol anal de diptères inoffensifs quoiqu’un peu crades, je dirai que le design de Morrison est plus simplement modesto-onirique et celui de Szekely, bien que consanguin, plus violemment et plus idéologiquement a-morphique.
le 29 novembre 2009 à 18 h 08 min
Retour à la normale? Les jeunes designers se ressourcent au passé simple sans doute pour se sécuriser et pour nous sécuriser face à un futur compliqué? C’est le grand retour du « less is more ». C’est le thème de la prochaine expo du design museum de Vitra, nous y retrouverons Morrison après Paris Bordeaux. Co-inventeur du concept supernormal avec Fukazawa , il est suivi par un duo de designers français de l’ensci qui se nomme Normal Studio….Grcic fait actuellement une expo de design d’oeuvres des autres super normales à Londres qui ressemble à l’expo annuelle de de la Villette de l’observeur du design… Il a sélectionné les français Charpin, Bouroullec et Lacoua, un jeune qui transforme un tapis en pouf-table pour Roset…et qui atterrit chez notre genius designer paranormal et visionnaire Starck qui transforme ce qu’il touche en or ou en royalties…
C’est comme une évidence pour les journalistes et les tendanceurs qui nous expliqueront six mois plus tard que le design est coloré comme un meuble de Memphis face à grise crise et norme…Retour à l’a-normal?
http://www.lexpress.fr/styles/design/les-designers-font-simple_701621.html