*1 chaise = 456 joules
Face à l’augmentation des prix de l’énergie et des matières premières, face également aux enjeux écologiques majeurs qui s’annoncent, les designers et maisons d’édition ont à affiner ou à inventer de nouvelles manières de faire. Arper, l’éditeur de mobilier italien, nous fournit quelques pistes.
Engagé dans une démarche de développement durable et de conception « raisonnés », Arper a mené en mars dernier, des Analyses du Cycle de Vie (ACV) de deux de ses modèles phares : les chaises Catifa 46 et Catifa 53 (l’ACV d’un produit, ou « écobilan », est une étude détaillant son impact écologique global : de l’extraction des matières premières jusqu’à son traitement en fin de vie).
Le résultat : bien que les deux modèles puissent être recyclé à près de 99 %, la Catifa 46 exige 456 Megajoules d’énergie pour être produite, et la Catifa 53 près de 536 Megajoules (ce qui explique peut-être, d’ailleurs, le nom de ces produits !). En d’autres termes, la Catifa 46 nécessite une énergie équivalente à celle utilisée pour transporter en train dix tonnes de matériels sur 100 km ! Ce type de comparaisons est toujours révélateur et donne matière à réflexion.
« Pour nous l’ACV est un impératif fondamental. Nous partageons l’opinion de l’Union Européenne lorsqu’elle affirme que 80% de l’impact d’un produit est en lien avec la phase de conception » affirme d’ailleurs Claudio Feltrin, le PDG d’Arper.
Si ce type d’approche s’avère nécessaire d’un point de vue écologique, elle pourrait aussi s’avérer pertinente d’un point de vue commercial et communicationnel : en effet, « il y a une demande de produits n’altérant pas la santé de ceux qui les utilisent », ajoute Feltrin.
À noter : Arper s’est également engagé à respecter la norme ISO 14001, qui traite du management environnemental (c’est-a-dire des efforts que consent une organisation pour réduire au minimum les effets dommageables de ses activités sur l’environnement et améliorer ses performances en matière environnementale).
Sources : le site Internet d’Arper, mais aussi le très bon article publié par Nancy Jehmlich sur le site Stylepark, dont sont tirées les données et citation présentées ici.
le 20 septembre 2008 à 13 h 49 min
Je trouve vraiment passionnant cette (nouvelle) approche de la production basée sur le carbon footprint.
J’etais recemment à une conference de Leila McAllister à l’ICA qui nous parlait des coûts energétiques de produire des salades. Sous quelques formes que ce soit, le rapport couts de production energetique (joules) comparé à l’energie apportée au corps humain lors de sa consommation est constamment supérieur – aucune solution apparement de résoudre ce probleme; sa conclusion: elle a distribué des graines de salades pour que chacun puisse planter soi-même ses propres salades.
le 29 septembre 2008 à 9 h 01 min
[...] Catifa 46 est une chaise de Arper. Découverte sur le site La revue du Design à l’occasion d’une recherche sur l’impact environnemental (456 Joules pour une [...]